L’école publique en danger

L’école publique en danger

Les suppressions de postes et fermetures de classe mettent à mal la qualité du système éducatif, avec en conséquence directe l’augmentation du nombre d’élève par classe. L’ensemble des orientations gouvernementales, à commencer par le dogme de suppression d’un poste de fonctionnaire sur deux qui justifierait tous les sacrifices, conduisent à une dégradation générale des conditions d’études pour les jeunes.

En supprimant l’accès à la maternelle dès 2 ans dans la plupart des écoles, le ministre de l’éducation nationale minimise l’importance de la scolarisation des jeunes enfants. La qualité de l’accueil est ainsi diminuée pour réaliser des économies sur le dos des familles et des collectivités auxquelles il incombera de financer des places d’accueil pour la petite enfance.  Réduire les inégalités scolaires passe au contraire par un allongement de la scolarisation obligatoire des enfants jusqu’à 18 ans, en la rendant accessible dès 2 ans!

Les moyens consacrés aux zones d’éducation prioritaire, les assistants d’Education, les Emplois de Vie scolaire, ou encore les postes RASED, pour combattre les difficultés scolaires, sont supprimés par ceux-là même qui tiennent un discours hypocrite sur « l’égalité des chances ».

Dans la logique d’une marchandisation des savoirs et d’une formation qui répondrait aux seuls besoins immédiats des entreprises, l’individualisation des parcours et la concurrence entre établissements sont devenues la règle, témoignant de l’instauration d’une école à plusieurs vitesses, avec laquelle on renonce à mettre l’excellence à portée de tous.  Nous refusons de laisser s’accroître cette concurrence et les inégalités entre les établissements.

A Bordeaux, l’école privée scolarise les 2 ans et a des moyennes d’effectifs souvent inférieures aux écoles publiques…et on ferme les yeux !
A Bordeaux, le Maire gèle les moyens de fonctionnement des 95 écoles publiques (Fournitures scolaires, transports, classes de neige…). Mais promeut l’école privée, dont les crédits municipaux augmentent chaque année !
A Bordeaux, le Maire ose augmenter de 33% les tarifs des repas des enfants des classes moyennes afin de diminuer de façon symbolique les tarifs des enfants de chômeurs… mais ceux-là n’ont pas le droit de manger chaque jour à la cantine, faute de place !
A Bordeaux, les dispositifs périscolaires sont délégués. Les tarifs, projets, prestations sont inégaux d’un quartier à l’autre.
A Bordeaux, les enseignants, parents et personnels municipaux attachés au service public sont mécontents !

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