Carte scolaire : du sang et des larmes !

Directeur d’école d’un quartier touché par la suppression d’un poste de RASED, j’étais ce matin devant l’inspection académique, parmi les enseignants, parents, élus dénonçant une carte scolaire terrible pour l’école publique.
En audience, j’ai assisté à l’effondrement de cette maman d’élève interrogeant le représentant de l’Inspecteur d’Académie : « Si vous arrêtez d’aider les élèves qui en ont le plus besoin quel avenir vous leur réservez ? ». L’émotion mêlée à la colère a imposé écoute, respect et profil bas d’une hiérarchie incapable de manifester l’assurance, voire l’arrogance qui accompagne traditionnellement ses réponses aux parents et enseignants mobilisés. L’argument principal de l’Inspecteur fut l’application de la loi de finances votée par l’Assemblée nationale dictant les suppressions de postes.
Pour ceux qui en doutaient, le budget est bien le vecteur essentiel permettant de dessiner une carte scolaire adaptée à la réussite de tous les élèves. Sur cette question, il faudra que chaque candidat à l’élection Présidentielle et Législative, annonce le niveau du curseur en faveur de l’investissement de la nation pour son système éducatif.
Pour le Front de Gauche, il faut porter cet effort de formation de 5,6 à 7 % du Produit intérieur brut (PIB).
Membre du Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN), j’interpellerai l’Inspecteur d’Académie sur une question troublante à Bordeaux :
– Les faveurs de l’Etat pour l’école privée : construction d’un collège, scolarisation des 2 ans… et même… postes d’adaptation (ceux-là même qui sont sacrifiés dans le public cette année) !

Vincent Maurin
Conseiller municipal et CUB
Groupe communiste

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