Plus que jamais, l’Humain d’abord !

Nous traversons une épreuve terrible  qui mérite que la raison ne cède en rien à la passion. Il y a besoin de répondre au besoin de sécurité de notre peuple par des mesures qui s’attaquent aux raisons de fond du terrorisme. « Avoir le courage de chercher la vérité et de la dire », écrivait Jaurès. Quel bilan des interventions françaises et américaines depuis 15 ans en Afghanistan, Irak, Syrie, Lybie, Mali ? Jusqu’à quand faire la cour aux pétro-monarchies du Golfe et à la Turquie, pratiquant le double jeu  ? Comment aider les peuples à construire leurs démocraties ? Pourquoi continuer à rester sourds aux aspirations des peuples kurdes et palestiniens ? Quels moyens mettre en jeu pour l’aide au développement ? Quelle place de l’ONU ?

La surenchère pour une politique extérieure de guerre et pour une politique intérieure sécuritaire, n’alimente que les idées xénophobes et liberticides. Un des buts du terrorisme est d’ébranler les fondements de notre démocratie, du droit qui la protège. Restons unis autour de nos valeurs. Plus que jamais, l’Humain d’abord !

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Quatre candidat(e)s de l’espoir à gauche sur Bordeaux 4

Rasit SALMAN, Evelyne CERVANTES, Vincent MAURIN, Marie-Laure CARDINAL

Rasit SALMAN, Evelyne CERVANTES, Vincent MAURIN, Marie-Laure CARDINAL

 

Reconstruire l’espoir,
combattre les politiques d’austérité

Le 25 janvier dernier en Grèce, les électeurs ont désavoué la politique d’austérité du gouvernement d’Athènes. Cette élection a mis fin à plusieurs années de baisse des salaires et de coupes des dépenses publiques qui ont ravagé l’économie du pays et créé une catastrophe humanitaire. En France aussi, finissons-en avec cette politique qui s’attaque au « coût du travail » mais défend les profits !

Nous, candidates et candidats du Front de Gauche, nous ne sommes pas des professionnels de la politique mais de simples citoyennes et citoyens de Gironde. Nous souffrons des politiques actuelles qui nous mènent dans le mur. Nous pensons qu’il faut rapidement changer de cap pour relever les défis sociaux et environnementaux de notre département.

Nous refusons que la crise financière soit payée deux fois par le plus grand nombre : une fois avec les vagues de licenciements et de précarisation, une autre fois avec les politiques d’austérité mises en place par les gouvernements successifs.

Après les terribles attentats de janvier, le peuple français s’est mobilisé pour dire non à la haine, non au racisme : le besoin de vivre ensemble doit être plus fort ! C’est aussi pour cela que nous défendons l’égalité des territoires et des quartiers, que nous voulons en finir avec le chômage de masse, partager les richesses de ce pays, mener une politique internationale de solidarité avec les peuples.

Ces élections départementales doivent être un prolongement de nos combats quotidiens et de nos aspirations à vivre mieux : pour défendre un haut niveau de service postal, pour le développement des Réseaux de Réussite Scolaire Blanqui, Vaillant et Grand Parc, pour une meilleure politique des déplacements urbains et départementaux (TER), pour l’accès au logement pour tous, pour de nouvelles activités économiques portuaires.

Pour nous, le département est un outil de solidarité des territoires. La réforme actuelle met en péril son rôle pour le développement des services publics de proximité, et leur lien avec les communes et le tissu associatif.

Ne nous résignons pas ! Nous sommes la gauche fidèle à ses engagements, celle qui ne renonce pas !

Ensemble, nous devons construire un nouvel espoir à gauche, pour imposer une autre politique et faire reculer l’extrême-droite !

Militants politiques, syndicaux et associatifs de ce vaste nouveau canton de Bordeaux Nord, nous prenons l’engagement d’être à vos côtés dans chaque mouvement citoyen visant à mieux vivre et travailler dans nos quartiers du Lac, Grand Parc, Mandron, Chartrons, Dupaty, St Louis et Bacalan !

 

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« J’habite le nouveau quartier des Bassins à flot. Je milite pour que son aménagement développe aussi les activités portuaires et les services publics ! Une Cité-dortoir, non merci ! »

Evelyne Cervantes, employée, syndicaliste, Bassins à Flot

 

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« Les trois collèges publics du canton sont désormais classés en Réseau d’Education Prioritaire. Combattre l’exclusion et la relégation impose de gagner les moyens de la réussite de tous  ! »

 Vincent Maurin, Directeur d’école, Bacalan

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«  L’aide à la personne est un secteur d’activité essentiel. Il n’a pas la reconnaissance qu’il mérite. Plus d’emplois, mieux rémunérés devient une exigence ! »  

Marie-Laure Cardinal, aide-soignante, Grand Parc

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« Français d’origine Kurde, je ne peux m’engager ici en politique sans une pensée forte pour mes amis qui luttent contre l’obscurantisme, pour la liberté, les droits des femmes et la démocratie, à Kobané et ailleurs ! »

Rasit Salman, maçon, Les Aubiers

article journal sudouest du 10 février
article journal sudouest du 10 février

interview journal TV7 du 9 fevrier: compteur à 5,03

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Conseil de quartier: ce soir au palais des Congrès… demain au Grand Stade ?

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

L’association « Vie et Travail à Bacalan » ne participera pas au Conseil de quartier Bordeaux Maritime convoqué ce jour au Palais des Congrès.

Cette décision du Conseil d’administration repose sur trois principes:

1/ Nous persistons à défendre l’idée de quartier.

BxMaritime englobe 5 quartiers: Bacalan, Aubiers, Ginko, Bassins à flot, Dupaty.

Une grand-messe municipale, deux fois par an, ne constitue qu’une parodie de démocratie participative. La longueur du power-point et le grand nombre d’intervenants ne permettent pas un véritable échange citoyen. Les espaces de vie de Bx Maritime sont si différents et si vastes qu’il est illusoire de prétendre y traiter la proximité.

A terme, ce sont plus de 30000 habitants qui habiteront Bx Maritime… pourrions-nous imaginer Bègles ou Villenave avec un seul Conseil de quartier ? Le Maire réunira-t-il le prochain Conseil de BxMaritime au Grand stade ?

Notre association revendique le découpage en trois entités au moins :

– Bacalan / Bassins à flots

– Le Lac

– Dupaty/Chartrons

 

2/ Nous n’adhérons pas au principe d’une commission permanente où la cooptation avant « intronisation » (sic) par le Maire, a plus de poids, de fait, que le tirage au sort de 50% des autres membres. Nous en contestons la gouvernance corsetée et l’absence de moyens.

 

3/ Cette réunion du Conseil de Bx Maritime fait suite à un travail en ateliers ouvert à certains habitants cet apmidi. Là encore, perversion de l’attention. Car qui, à part les personnels municipaux et CUB missionnés, les membres des cabinets, les chefs d’entreprises, peuvent se libérer un vendredi ? Sauf à penser que les forces vives d’un quartier ne reposeraient que sur les retraités, par définition, plus disponibles, et souvent compétents, pourquoi n’avoir pas choisi un samedi ?

 

Par les temps qui courent -crise de la politique, réforme territoriale, perte de confiance- le Maire serait mieux inspiré de revenir sur le terrain, hors micros et caméras, prendre le pouls des quartiers de sa ville.

A Bacalan, il y entendrait l’empressement des habitants et entrepreneurs à voir renaître la réparation navale aux BAF. La colère des salariés subissant la desserte tram du quartier à temps partiel. L’étonnement des sportifs face au blocage du projet de gymnase sur Charles Martin. L’insatisfaction des familles dans la déclinaison bordelaise des rythmes scolaires. La surprise des nouveaux habitants voyant leurs enfants dirigés vers des écoles hors de leur secteur… Et, puisque le thème de la sécurité, à l’ordre du jour de ce soir, sert souvent de défouloir au Maire quand il veut écourter (voire éviter) les sujets municipaux qui fâchent, il entendrait le besoin de voir le quartier doté d’un véritable îlotage policier.

 

Vincent MAURIN

vice pdt

Pétition pour un gymnase…

pétition

J’ai participé hier à l’Assemblée générale du club de tennis de Bacalan.

Beaucoup d’enthousiasme et de générosité de la part des bénévoles chevilles ouvrières de ce club de quartier de 4 ans d’âge.

Principal point d’ombre au tableau: la difficulté à fidéliser les jeunes et bons joueurs. Pourquoi ? L’impossibilité de pratiquer le tennis en salle, faute de gymnase ou de court couvert !

C’est la raison pour laquelle les membres du club se sont emparés de la pétition lancée par l’association Vie et Travail à Bacalan, visant à obtenir de la Mairie la relance du concours d’architectes pour la construction d’un gymnase dans le quartier.

Pétition également reprise par les sportifs des club de judo, basket-loisirs, les profs d’écoles et du collège, l’USEP Charles-Martin.

Plus de 300 signatures !

Oui, cet équipement attendu depuis des dizaines d’années est indispensable pour le sport scolaire (1000 élèves à Bacalan), le sport loisirs et les clubs.

Oui, il faut qu’il se situe sur l’emprise Charles-Martin, au coeur du quartier, près des écoles, sur un site facile d’accès.

Le Maire doit prendre la mesure de cette expression forte du quartier.

En aucun cas, la salle sportive envisagée dans le programme urbain des Bassins à flot,   ne saurait se substituer au gymnase Charles-Martin.

Bacalanaises, bacalanais, signez la pétition !

pétition gymnase

 

un des projets dessiné il y a deux ans !
un des projets dessiné il y a deux ans !
un des projets dessiné en 2011
un des projets dessiné en 2011

 

Refit à Bacalan: le Maire s’obstine, l’emploi trinque !

lettre ouverte

Monsieur le Maire,

Suite à l’étude d’impact révélée par l’APAVE, vous réaffirmez votre position initiale: pas d’activité de maintenance navale dans les formes de radoub des Bassins à flot !

Une fois de plus, après avoir fait mine d’écouter la voix des multiples acteurs mobilisés pour la renaissance d’un projet d’activité de refit de grands yachts (élus locaux, associations, entrepreneurs…), vous sanctionnez le débat, droit dans vos bottes, sans bouger d’un pouce d’une position pour le moins dogmatique !

Pourtant, l’étude d’impact conclut-elle à l’incompatibilité entre l’activité de refit et l’habitat ? NON

L’étude d’impact ne préconise -t-elle pas une série de mesures adaptables à l’activité, comme la couverture ? SI

Le Port, la CUB et le Cluster d’entreprises ne s’engagent-ils pas à déployer les efforts techniques nécessaires à cette adaptation au milieu urbain ? SI

Vous faites vôtre, l’argument des promoteurs: le besoin de respecter l’avis des futurs habitants. Mais ne sont-ils pas avertis, depuis 2 ans de l’existence, dans le programme Michelin, de ce pôle refit ? SI, bien sûr… il est indiqué sur le site internet et les panneaux publicitaires (voir photos)

Alors pourquoi toutes ces contorsions, M.le Maire ?

Vous ne voulez pas du refit à Bacalan ? Assumez-le ! Et cessez de jouer la montre en attendant la création du futur syndic de propriétaires réuni autour de Fradin et Bouygues !

Dîtes que ce projet capable de générer jusqu’à 600 emplois est bon partout sauf à Bordeaux !

Assumez votre vision, hélas partagée par toutes les formations politiques de la CUB, sauf le PCF, dès 2003 (projet Grumbach) d’un quartier boutant l’activité industrielle hors les murs (LESIEUR) !

Assumez vos choix, désormais hasbeen en Europe, de ne considérer l’avenir de la ville qu’à travers ses vitrines commerciales, ses mètres carrés de bureaux à moitié vides, ses hôtels de luxe…

Remerciez le PS qui vous a soutenu dans le projet Grumbach puis qui a abandonné la maîtrise publique de la ZAC au profit d’un PAE livrant le quartier aux promoteurs, pour ne se réveiller que depuis un an, au moment où, pour vous, les carottes étaient déjà cuites !

Assumez que vous n’avez cure des ateliers de concertation qui pourtant pointaient la nécessité de maintenir une activité portuaire pour une vraie mixité fonctionnelle autour des bassins.

Assumez que les 800 pétitionnaires de Bacalan comptent moins, à vos yeux, que deux ou trois promoteurs immobiliers, en panique devant l’idée que le marché, avec la crise, pourrait ne pas être aussi juteux que le laissaient rêver les beaux dessins de M.Michelin !

M. le Maire, je vous l’ai dit et le répète: vous avez pourtant, aux Bassins à flot, l’occasion unique de réussir un projet exemplaire en terme de mixité urbaine et sociale. Le refit en est un noeud essentiel. S’il vous plaît, ne gâchez pas l’occasion… pour Bordeaux !

V.Maurinpage3image9656

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Ginko: la messe est dite ?

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La messe semble dite. Il y aura bien une église dans l’éco-quartier Ginko à Bordeaux Lac. Ville de Bordeaux, Bouygues et Diocèse se sont mis d’accord. Emilie et Olivier Brochet ont dessiné l’édifice. Nul doute que cela aura de l’allure.

Et je suppose que ce choix est le fruit de la mobilisation de la communauté catholique dont je n’ai pas à juger les besoins dans le cadre de la liberté de culte.

Mais comme ce secteur d’aménagement urbain est une ZAC (zone d’aménagement concerté), outil public, pilotée par la CUB, financée par le contribuable, j’espère n’offenser personne en posant ces quelques questions:

– Pourquoi une construction d’église, alors qu’à deux pas, cité des Aubiers, se trouve une chapelle ? Bernard Pauc et André Soulas, qui devinrent mes amis durant les 7 ans où j’habitai la cité, y ont célébré la messe et béni des centaines d’habitants. Pourquoi n’avoir pas fait le choix, moins onéreux, d’une réhabilitation/extension ?

– Avec le collège catholique Fra Angelico, envisagé également sur le site, ne trouvez-vous pas que cela fait beaucoup de foncier privatisé pour  des pratiques qui relèvent de la sphère privée ?

– A t-on bien mesuré l’urgence sociale à Bordeaux ? Pourquoi alors ne pas réserver un espace dédié à l’accueil d’urgence des personnes sans domicile ou à besoins sociaux-médico particuliers, comme je l’ai proposé en séance CUB ?

– Respecter le droit de réunion pour le culte oui… mais alors pourquoi bafouer le droit constitutionnel de liberté de réunion citoyenne et politique en refusant de construire une salle municipale ? (la maison polyvalente dessinée dans le projet sera gérée par l’Association des centres d’animation qui exclut toute réunion politique)

– Et si Ville et CUB favorisent ainsi le culte catholique, quelle réponse à la demande forte d’une partie de la population des Aubiers pour une salle de prière musulmane (2ème religion pratiquée en France) ?

Bref, sans prétendre à l’exhaustivité dans ces interrogations, ni prendre l’habit de Peppone face à Don Camillo, mais uniquement parce que les réponses sont complexes, je pense, encore une fois, que la confiscation du débat citoyen laissera des traces.

Quel gâchis pour la démocratie !

Revolution fiscale: l’affaire du peuple !

J’ai participé samedi au rassemblement de Bordeaux initié par le Front de Gauche pour une autre politique fiscale. Hier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Paris.

IMG_2492_2 2Le budget 2014 c’est plus d’impôts injustes, moins de services publics et de protection sociale : ce n’est pas supportable ! Il faut une révolution fiscale contre les privilèges ! Exiger des parlementaires qu’ils ne votent pas ce budget d’austérité. Imposer un équilibre budgétaire comme le veulent les institutions et gouvernements européens est stupide et injuste. Cela mène à la stagnation économique. Il faut changer de cap.

Vite un impôt progressiste et républicain !

Nous proposons de :

• Instaurer un impôt sur le revenu progressif qui permette de réduire les inégalités : augmenter le nombre de tranches d’imposition, augmenter les taux portant sur les revenus élevés, rétablir une vraie fiscalité du patrimoine. Les plus riches doivent contribuer à la mesure de leurs moyens.

• Instaurer un revenu maximum (360 000 € par an).

• Taxer le capital au même niveau que le travail. Les salariés ne doivent pas porter l’essentiel de l’effort fiscal ! Il faut s’attaquer au coût du capital : la part dans la richesse produite des dividendes versés aux actionnaires n’a cessé d’augmenter ces dernières années.

• Mettre fin à la fraude fiscale des riches et des grandes entreprises (+ de 60 milliards d’euros par an), et aux niches fiscales injustifiées.

• Mettre fin à l’inégalité qui conduit les PME à être plus taxées que les grandes entreprises.

• Mettre fin aux emprunts toxiques et à la privatisation des services publics qui étouffent la vie et les budgets locaux.

« 3 jours en octobre » à Bacalan…

Ci-dessous les 4 pages du journal de l’association Vie et Travail à Bacalan, à l’écriture duquel j’ai participé…

On y parle des Bassins à flot, des transports publics, du gymnase, de la mémoire de Pierre Tachou, de démocratie locale.

On y présente le programme des « 3 jours en octobre » des 10/11/12…

Entrée libre.

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Discours municipal sur la participation citoyenne…

Le Maire a présenté au Conseil municipal une Charte de participation citoyenne destinée à acter les principes en vigueur depuis plusieurs années sur la ville de Bordeaux.

J’ai dénoncé la démagogie de l’opération en deux points:

 » Je veux souligner d’abord que cette charte s’inscrit dans un contexte national de mise en place d’une réforme territoriale, initiée hier par la droite et mise en musique aujourd’hui par la majorité parlementaire.Cette réforme va affaiblir considérablement deux échelons : la commune et le département, au profit de la Métropole.

En quoi l’éloignement des citoyens des lieux de pouvoir pourra-t-il représenter un progrès dans la vie démocratique d’une commune ?

En quoi la réduction programmée des compétences communales facilitera-t-elle l’intervention et l’écoute des habitants de nos quartiers ? Que restera-t-il à discuter dans les conseils de quartiers si l’essentiel se décide à la métropole ou à la région ?

Ensuite, j’avoue que cette charte me laisse perplexe. L’écriture déclarative accompagne une méthode Coué qui tambourine la détermination de la ville à être exemplaire ! Sauf qu’il y a loin de la coupe aux lèvres…

Peut-on raisonnablement parler de proximité quand les 8 quartiers bordelais sont en fait 8 cantons de 30000 habitants en moyenne ?

Peut-on parler de démocratie quand les commissions permanentes sont composées de membres désignés par l’adjoint ?

Peut-on parler d’ouverture quand l’opposition municipale est écartée de la plupart des initiatives dites de proximité ? Comme par exemple l’accueil des habitants du quartier Ginko à l’école V.Havel le 4 juillet ?

Et quid de la place du referendum d’initiative locale ? Ou d’enquête d’opinion via internet ? A l’automne dernier, vous avez fait délibérer notre conseil  pour déterminer le nom du pont Bacalan-Bastide à l’issue d’une consultation de 2 mois qui plaçait en tête Chaban-Delmas par 649 voix contre 523 pour Bacalan-Bastide. Prendrez-vous la même initiative pour le nom du futur pont JJ Bosc et du Grand Stade, sachant que 700 internautes vous demandent déjà que celui-ci s’appelle Nelson Mandela ? »

Territoires et proximité… voeux pieux pour la démocratie à Bordeaux !

Communication
« Territoires et proximité »

Le conseil municipal du 30 avril a débuté par une longue communication du Maire à propos des dispositifs « quartiers » de la mairie…

Mon intervention:

1-L’exercice démocratique ne peut se limiter au contrat de base que la municipalité passe avec les citoyens au moment des élections. Un mandat électoral n’est pas un chèque en blanc. Il comprend des engagements sur lesquels tous les citoyens doivent pouvoir demander des comptes et il est confié sur la base d’une ligne de conduite générale. C’est à partir de cette ligne qu’est impulsée la politique de la ville et que sont lancées des actions concrètes auxquelles les citoyens doivent être associés, en amont, lors de phases de mise en œuvre et au moment des bilans.

2-Cependant, ce mandat n’est confié que par celles et ceux que la loi reconnaît comme électeurs. Or de nombreux Bordelais sont exclus des choix électoraux, soit parce qu’ils ne sont pas ressortissants de l’Union européenne, soit parce qu’ils ne sont pas en âge de voter. Et pourtant, au même titre que les citoyens disposant de droits civiques et politiques, tous sont des usagers et des acteurs de la ville. Rien ne justifie leur mise à l’écart. De même, deux catégories d’usagers de la ville méritent, selon nous,
une plus grande place dans l’exercice de la démocratie de proximité : les salariés travaillant à Bordeaux et les étudiants. Nombre de projets, urbains notamment, impactent, en effet, l’avenir des entreprises.

3- Pour en venir à votre communication du jour, un pêché d’orgueil persiste à vous faire confondre but et moyens. En  ommençant votre document par « les élus de quartier », vous allez à l’essentiel de ce qui vous anime depuis 2008 : tenter de légitimer la représentativité de « maires adjoints » de quartiers, qui ne sont absolument pas des élus de quartier,
– D’une part parce que les bordelais ne leur ont pas confié expressément cette fonction sur leur bulletin de vote.

– D’autre part  parce que certains n’y habitent pas.

– Enfin, parce que la  dimension cantonale de ces  huit quartiers est si vaste, qu’elle ne peut répondre aux particularités et identités de vrais quartiers qui les composent.

J’aurais tendance à dire que les seuls élus de quartiers sont ceux en qui les citoyens reconnaissent une utilité dans la vie du quartier… ils sont plus nombreux que les huit adjoints désignés par vous… et ils ne sont pas tous de votre majorité !

4- Sur la territorialisation des services, deux remarques :
– Oui, il faut trouver des solutions au manque de coordination, parfois à la superposition ou au conflit de compétences entre Ville, CUB, Conseil Général, et services de l’Etat et pas que sur des questions de voirie ou de propreté ! Cela passe par des moyens humains qualifiés à créer pour le service public municipal que vous aspirez pourtant à « dégraisser » !

– Quant au renforcement des missions de conseillers de secteur de l’Education, nous sommes très réservés si cela se réalise à moyens constants. En effet, ces nouvelles missions risquent de réduire fortement le travail de terrain, près des agents
des écoles, des nouveaux conseillers. Au final, on aboutira au contraire de la proximité affichée !

5- Equipements de quartier : il faut bien sûr construire les équipements publics dont les nouveaux habitants ont besoin… c’est loin d’être un luxe à Bordeaux qui manque de crèches, de gymnases, de piscines… Mais il y a un type d’équipement qui persiste à être absent de vos projets : les salles municipales, peu nombreuses et très prisées ! Un comble pour la vie citoyenne ! Qu’en est-il par exemple du projet de salle polyvalente du quartier Ginko ?

6- Le Fonds d’Intervention Local ne mérite toujours pas notre soutien. Cette cagnotte des baronnies de quartier continue à jouir du fait du prince… tantôt pour un projet associatif (mais pourquoi celui-là plutôt que tel autre ?)… tantôt pour suppléer au manque de budget d’un service de la ville… Pas de critères de priorités démocratiquement élaborés, pas de prise de décision collégiale, bref une politique clientéliste qui continue à nous choquer !

7- Sur la concertation, nous sommes aussi sévères :

– Le CODES sort juste de l’hibernation.

–L’agenda 21 court derrière le projet urbain.

–Le Projet social fait le grand écart permanent entre un volontarisme à engager des actions locales souvent pertinentes et l’absence de moyens structurels permettant d’enrayer la grande pauvreté créée par les politiques nationales et européennes
actuelles.

Les outils de concertations sont avant tout destinés à promouvoir et l’adjoint de quartier et  la politique du maire .

Les ateliers sont principalement investis par des habitants souvent cooptés, guidés par pléthores de collaborateurs de cabinet ou techniciens municipaux et CUB au service du projet validé en amont par le Maire.

Les réunions de rues, d’immeubles sont confidentielles. S’il est déjà difficile d’accepter que les élus d’opposition n’y soient pas invités, il est par contre inadmissible que nous n’ayons pas accès aux comptes-rendus et décisions prises par les services sous votre autorité.

Quant à la nouvelle organisation des conseils de quartier, nous craignons que cela se résume à « beaucoup de bruit pour rien » :

–  Certes la réunion 5 fois par an d’un collectif de 39 citoyens va dans le sens d’un travail partagé autour de l’adjoint.

– Sauf que ce n’est pas le quartier qui choisit de qui le représente : pour 1/3 c’est le sort (avec tous les risques d’absentéisme inhérents), et pour 2/3 c’est l’adjoint !

Bref une bonne attention, entravée une nouvelle fois par le pêché originel : la volonté de promotion d’un élu de votre majorité !