Conseil de quartier: ce soir au palais des Congrès… demain au Grand Stade ?

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

L’association « Vie et Travail à Bacalan » ne participera pas au Conseil de quartier Bordeaux Maritime convoqué ce jour au Palais des Congrès.

Cette décision du Conseil d’administration repose sur trois principes:

1/ Nous persistons à défendre l’idée de quartier.

BxMaritime englobe 5 quartiers: Bacalan, Aubiers, Ginko, Bassins à flot, Dupaty.

Une grand-messe municipale, deux fois par an, ne constitue qu’une parodie de démocratie participative. La longueur du power-point et le grand nombre d’intervenants ne permettent pas un véritable échange citoyen. Les espaces de vie de Bx Maritime sont si différents et si vastes qu’il est illusoire de prétendre y traiter la proximité.

A terme, ce sont plus de 30000 habitants qui habiteront Bx Maritime… pourrions-nous imaginer Bègles ou Villenave avec un seul Conseil de quartier ? Le Maire réunira-t-il le prochain Conseil de BxMaritime au Grand stade ?

Notre association revendique le découpage en trois entités au moins :

– Bacalan / Bassins à flots

– Le Lac

– Dupaty/Chartrons

 

2/ Nous n’adhérons pas au principe d’une commission permanente où la cooptation avant « intronisation » (sic) par le Maire, a plus de poids, de fait, que le tirage au sort de 50% des autres membres. Nous en contestons la gouvernance corsetée et l’absence de moyens.

 

3/ Cette réunion du Conseil de Bx Maritime fait suite à un travail en ateliers ouvert à certains habitants cet apmidi. Là encore, perversion de l’attention. Car qui, à part les personnels municipaux et CUB missionnés, les membres des cabinets, les chefs d’entreprises, peuvent se libérer un vendredi ? Sauf à penser que les forces vives d’un quartier ne reposeraient que sur les retraités, par définition, plus disponibles, et souvent compétents, pourquoi n’avoir pas choisi un samedi ?

 

Par les temps qui courent -crise de la politique, réforme territoriale, perte de confiance- le Maire serait mieux inspiré de revenir sur le terrain, hors micros et caméras, prendre le pouls des quartiers de sa ville.

A Bacalan, il y entendrait l’empressement des habitants et entrepreneurs à voir renaître la réparation navale aux BAF. La colère des salariés subissant la desserte tram du quartier à temps partiel. L’étonnement des sportifs face au blocage du projet de gymnase sur Charles Martin. L’insatisfaction des familles dans la déclinaison bordelaise des rythmes scolaires. La surprise des nouveaux habitants voyant leurs enfants dirigés vers des écoles hors de leur secteur… Et, puisque le thème de la sécurité, à l’ordre du jour de ce soir, sert souvent de défouloir au Maire quand il veut écourter (voire éviter) les sujets municipaux qui fâchent, il entendrait le besoin de voir le quartier doté d’un véritable îlotage policier.

 

Vincent MAURIN

vice pdt

Aubiers-Ginko : la démocratie à la rue !

Depuis des années, les élus communistes et les associations de quartiers dénoncent le manque de lieux de réunion et d’expression citoyenne à Bordeaux. Cet état de fait trouve une cruelle traduction dans la campagne électorale puisque le Maire refuse de mettre à disposition des formations politiques une salle dans deux quartiers de Bordeaux-Nord: Les Aubiers et Ginko.

Ce n’est pas digne d’une grande ville comme la nôtre. Pour protester contre cette carence grave directement imputable au Maire sortant, je tiendrai ce mercredi deux réunions en plein air.

Mercredi 19 mars à 18h cours des Aubiers avec Rasid Salman

puis à 19h place Cayrol, à Ginko avec Elsa Moumane

Avec Nicole Champeau, militante des Aubiers et Rasid Salman, maçon, candidat sur la liste Front de gauche.
Avec Nicole Champeau, militante des Aubiers et Rasid Salman, maçon, candidat sur la liste Front de gauche.

 

Le logement devient un luxe, nous en ferons un droit !

affiche-logementAvec 16 % de logements sociaux, la ville de Bordeaux a bien du mal à répondre à la première urgence sociale : l’accès au logement pour tous.

Et pourtant les grands programmes ne manquent pas. Ginko, Bassins à flot, Euratlantique, Brazza… devraient permettre de grandes ambitions pour le logement locatif social. Mais tous limitent la part du locatif vraiment social à 1 logement sur 4 sortis de terre. Impossible donc d’inverser la tendance. Il n’y a qu’à voir les publicités pour s’en convaincre : Bordeaux est devenu le terrain de jeu indécent du logement défiscalisé (loi Duflot), où il ne s’agit que de faire du placement d’argent dans la pierre.

Et quand l’Etat s’en mêle enfin, on pourrait espérer un rapport de force inversé. Que nenni ! Exemple à Castéja :

L’espace foncier de l’ancien commissariat pourrait être un site pilote en matière de logement social. Situé dans un quartier où celui-ci est absent, Castéja, après avoir hébergé durant des décennies l’institution des jeunes sourdes et muettes, conserverait ainsi l’objet social de sa fondation: la solidarité et l’intérêt général ! Ce ne sera visiblement pas le cas.

Si Alain Juppé y affichait, il y a 6 mois, l’ambition de « 45% de logements sociaux », jamais il n’en a donné la répartition. Comme pour tous les projets bordelais, l’accession libre y était majoritaire . Et ‘accession sociale à la propriété, comme les logements de type PLS (qui ne sont plus considérés par personne comme des logements sociaux) sont dominants. Alors même que 80% des demandeurs n’ont pas les moyens d’y prétendre. C’est donc bien le logement pour tous qu’il faut promouvoir rapidement !

Nous n’avons eu de cesse, en conseil de CUB comme en conseil municipal, de demander que le dispositif Duflot (décote foncière) soit utilisé massivement à Bordeaux. Deux sites bordelais ont d’ailleurs fait l’objet d’une révision à la hausse, de la part du locatif PLUS/PLAI (social), suite à l’insistance des élus PCF de la CUB.

Alors qu’à Castéja, pour simplement 15 logements sociaux supplémentaires, il a fallu des mois de tractations ! « Puisqu’il ne s’agit que de 200 logements programmés pourquoi la totalité ne serait-elle pas accessible à tous ? 100% de logements sociaux à Casteja, est-ce possible ? Nous répondons oui…. Et vous monsieur le Préfet, et vous monsieur le Maire ..? » Avons-nous interrogé.

Pour le premier, la réponse est claire : le logement social, c’est possible mais plus tard, et ailleurs. Pour le second, la réponse est à l’image de la pratique sociale-démocrate du gouvernent: une logique de moindres coûts et de demi-mesures…

Avec les élus du Front de gauche, nous contestons fermement ces atermoiements. Le logement pour tous doit faire une entrée fracassante dans les quartiers où il a été banni par des décennies de conservatisme !

Oui l’Etat et la CUB doivent se montrer plus offensifs dans la mobilisation des friches de terrains militaires ou ferroviaires bordelais, dès lors qu’aucune reconversion économique n’y est envisageable.

Oui, il faut créer un établissement public foncier, capable de contenir la loi du marché.

Oui, il faut demander à l’opérateur InCité de mieux réguler encore les conséquences des réhabilitations du Centre historique.

Oui il faut oser réquisitionner les logements dont la vacance n’a qu’un but spéculatif.

Oui, il faut stopper les hausses de loyers et de charges.

Oui, il faut donc, comme le demandent associations et syndicats, créer un véritable service public national du logement, garantissant le droit.

Parce que nous ne résoudrons pas à laisser Bordeaux devenir une ville-dortoir avec la LGV, une ville-boutique avec ses commerces ouverts le dimanche ou une ville-musée autour de belles pierres, nous appelons les bordelaises et bordelais à construire avec nous le Bordeaux pour tous.

Ginko: la messe est dite ?

Maquette ginko-phase1

La messe semble dite. Il y aura bien une église dans l’éco-quartier Ginko à Bordeaux Lac. Ville de Bordeaux, Bouygues et Diocèse se sont mis d’accord. Emilie et Olivier Brochet ont dessiné l’édifice. Nul doute que cela aura de l’allure.

Et je suppose que ce choix est le fruit de la mobilisation de la communauté catholique dont je n’ai pas à juger les besoins dans le cadre de la liberté de culte.

Mais comme ce secteur d’aménagement urbain est une ZAC (zone d’aménagement concerté), outil public, pilotée par la CUB, financée par le contribuable, j’espère n’offenser personne en posant ces quelques questions:

– Pourquoi une construction d’église, alors qu’à deux pas, cité des Aubiers, se trouve une chapelle ? Bernard Pauc et André Soulas, qui devinrent mes amis durant les 7 ans où j’habitai la cité, y ont célébré la messe et béni des centaines d’habitants. Pourquoi n’avoir pas fait le choix, moins onéreux, d’une réhabilitation/extension ?

– Avec le collège catholique Fra Angelico, envisagé également sur le site, ne trouvez-vous pas que cela fait beaucoup de foncier privatisé pour  des pratiques qui relèvent de la sphère privée ?

– A t-on bien mesuré l’urgence sociale à Bordeaux ? Pourquoi alors ne pas réserver un espace dédié à l’accueil d’urgence des personnes sans domicile ou à besoins sociaux-médico particuliers, comme je l’ai proposé en séance CUB ?

– Respecter le droit de réunion pour le culte oui… mais alors pourquoi bafouer le droit constitutionnel de liberté de réunion citoyenne et politique en refusant de construire une salle municipale ? (la maison polyvalente dessinée dans le projet sera gérée par l’Association des centres d’animation qui exclut toute réunion politique)

– Et si Ville et CUB favorisent ainsi le culte catholique, quelle réponse à la demande forte d’une partie de la population des Aubiers pour une salle de prière musulmane (2ème religion pratiquée en France) ?

Bref, sans prétendre à l’exhaustivité dans ces interrogations, ni prendre l’habit de Peppone face à Don Camillo, mais uniquement parce que les réponses sont complexes, je pense, encore une fois, que la confiscation du débat citoyen laissera des traces.

Quel gâchis pour la démocratie !

Discours municipal sur la participation citoyenne…

Le Maire a présenté au Conseil municipal une Charte de participation citoyenne destinée à acter les principes en vigueur depuis plusieurs années sur la ville de Bordeaux.

J’ai dénoncé la démagogie de l’opération en deux points:

 » Je veux souligner d’abord que cette charte s’inscrit dans un contexte national de mise en place d’une réforme territoriale, initiée hier par la droite et mise en musique aujourd’hui par la majorité parlementaire.Cette réforme va affaiblir considérablement deux échelons : la commune et le département, au profit de la Métropole.

En quoi l’éloignement des citoyens des lieux de pouvoir pourra-t-il représenter un progrès dans la vie démocratique d’une commune ?

En quoi la réduction programmée des compétences communales facilitera-t-elle l’intervention et l’écoute des habitants de nos quartiers ? Que restera-t-il à discuter dans les conseils de quartiers si l’essentiel se décide à la métropole ou à la région ?

Ensuite, j’avoue que cette charte me laisse perplexe. L’écriture déclarative accompagne une méthode Coué qui tambourine la détermination de la ville à être exemplaire ! Sauf qu’il y a loin de la coupe aux lèvres…

Peut-on raisonnablement parler de proximité quand les 8 quartiers bordelais sont en fait 8 cantons de 30000 habitants en moyenne ?

Peut-on parler de démocratie quand les commissions permanentes sont composées de membres désignés par l’adjoint ?

Peut-on parler d’ouverture quand l’opposition municipale est écartée de la plupart des initiatives dites de proximité ? Comme par exemple l’accueil des habitants du quartier Ginko à l’école V.Havel le 4 juillet ?

Et quid de la place du referendum d’initiative locale ? Ou d’enquête d’opinion via internet ? A l’automne dernier, vous avez fait délibérer notre conseil  pour déterminer le nom du pont Bacalan-Bastide à l’issue d’une consultation de 2 mois qui plaçait en tête Chaban-Delmas par 649 voix contre 523 pour Bacalan-Bastide. Prendrez-vous la même initiative pour le nom du futur pont JJ Bosc et du Grand Stade, sachant que 700 internautes vous demandent déjà que celui-ci s’appelle Nelson Mandela ? »

Doubler la construction de logements pour tous… Qui s’y engagera ?

Des années que tout le monde est d’accord sur le constat : il faut construire plus de logements sociaux. Et des années que les élus communistes à Bordeaux et à la Communauté urbaine, expliquent que le logement social, c’est le logement pour tous. Et voilà que la Fondation Abbé Pierre (dont le travail est reconnu par tous mais dont les recommandations sont rarement appliquées) publie un rapport sur le logement en Aquitaine qui est purement accablant pour notre région et singulièrement pour la ville de Bordeaux. « Comment un jeune peut-il se payer un T2 à Bordeaux à 500 euros par mois quand deux-tiers des salariés de moins de 25 ans perçoivent 830 euros , le SMIC mensuel pour un job à trois-quart temps ? », interroge Sud-Ouest. Et que dire des allocataires aquitains de la CAF pour qui le loyer représente 39% de leur revenus annuels ? On n’ose imaginer quel est ce poids pour les allocataires vivant à Bordeaux…

Continuer la lecture de « Doubler la construction de logements pour tous… Qui s’y engagera ? »

à dimanche…

La campagne officielle pour l’élection législative se termine à minuit. Vous ne lirez donc pas de billets s’y rapportant jusqu’à dimanche soir…

Un rappel de l’enjeu du vote Front de gauche dimanche:

http://www.pcf.fr/24563

Ci-dessous les textes des tracts que nous avons diffusé ces derniers jours en lien avec l’actualité locale:

 

Vincent MAURIN votre candidat des AUBIERS

Vous connaissez mon attachement à votre cité. J’y ai vécu ,  j’y ai enseigné et j’ai mené avec vous plusieurs actions pour mieux y vivre  (rénovation, équipements publics, culture…)

Elu municipal et CUB depuis 2001, je suis particulièrement  attentif aux projets urbains du secteur du Lac, et Ginko en particulier.

Je dénonce : 
La création d’un quartier Privé, confié à  Bouygues (logements inaccessibles au plus grand nombre, collège catholique,  crèche privée…)
L’absence de salle municipale garante de la liberté de réunion des citoyens.
L’absence de réflexion sur la problématique des déplacements autour du Centre commercial.

 La disparition du Conseil de quartier des  Aubiers, qui favorisait la démocratie de proximité.

 Les tentations de réduire l’offre de logement  social dans la cité.

Je défends : 
Un projet de quartier (éducatif, social et  culturel) incluant Les Aubiers, Lauzun et Ginko . 
La gratuité des loyers pour les habitants des  Aubiers résidant depuis des années.

Un programme de rénovation sans augmentation de charges (chauffage, parkings, voieries…) 
Le renforcement des moyens humains en faveur des services publics (gardiens, écoles, poste, petite enfance, animation,  prévention, îlotiers de police …) 
La création de nouveaux emplois industriels à  partir de la SAFT et de la réparation navale aux Bassins à flot.

Député, je soutiendrai le SMIC à 1700 euros, la retraite à 60 ans, un plan d’urgence pour le logement, une loi pour le droit des jeunes, le droit de vote des étrangers aux élections locales…

 

Vincent MAURIN votre candidat de BACALAN

Député, je voterai les lois issues du programme du Front de Gauche (voir www.placeaupeuple2012.fr)

Elu municipal et CUB depuis 2001, je suis à vos côtés dans de nombreuses actions en faveur de notre quartier :

Je dénonce :

 La décision de la CUB et du Maire de limiter la desserte de Bacalan à un tram sur trois en heure de pointe et de ne pas engager les travaux nécessaires sur le pont des  écluses. 

 L’utilisation de l’espace portuaire pour la spéculation immobilière.

L’absence de réflexion sur la problématique des déplacements aux portes de Bacalan.

 La disparition du Conseil de quartier de Bacalan, qui favorisait la démocratie de proximité.

Je défends :
Un vrai projet économique sur les Bassins à flot à partir de la réparation navale, de Lesieur, de la SAFT. 

Une vraie mixité avec  50% de logements accessibles à tous sur les 5000 prévus aux Bassins à flot.

Le renforcement des moyens humains en faveur des services publics (écoles, collège, Poste, petite enfance, animation, prévention spécialisée, îlotiers de police …)

Un tram-train reliant Ravesie et Cenon via le pont Bacalan-Bastide.

L’installation d’un ponton pour les navettes fluviales (bld Brandenburg) dès 2012 .. ! et une cale de mise à l’eau.

Crèches privées: le Maire persiste et signe !

Mirassou à Bx Sud, Fondation d’Auteuil aux Aubiers, People
and Baby à Ravesie… le Maire de Bordeaux systématise le recours au privé pour
la gestion déléguée (DSP) des nouvelles crèches de la ville.

Lundi lors du Conseil municipal, c’est la même procédure qui
a conduit la majorité municipale à confier à People and Baby la future crèche
des Berges du Lac dans le quartier GINKO.

Voici mon intervention :

« Vous justifiez, Madame l’adjointe, le recours à la
délégation de service public en évoquant le  « besoin de diversification » des
acteurs de la petite enfance. Cet argument est pour le moins spécieux.

On ne gère pas la petite enfance comme un
parking ou une patinoire !

La petite enfance est une chose trop sérieuse pour être
confiée au privé, donc au marché ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit. On
observe une recrudescence des appétits de sociétés privées dans ce secteur, il
est vrai, très lucratif. Lucratif, parce que, et c’est heureux, pour nos
enfants, on ne compte pas : CAF et collectivités financent en partie et
les parents paient… de plus en plus cher d’ailleurs !

La société People and Baby a dix d’existence et se targue d’avoir
multiplié par dix son chiffre d’affaire grâce à ses 150 établissements en France.
Fait rare dans ce milieu professionnel, elle a essuyé plusieurs conflits
sociaux, preuve d’une considération limitée des droits des personnels.

Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on
reconnait efficace en interne à la Ville? Le service public municipal a
les compétences et une solide expérience grâce à un personnel qualifié protégé
par un statut. C’est dans cette direction que nous aurons les meilleures
garanties de service public !  Vote contre. »

Crèches privées: le Maire persiste et signe !

Mirassou à Bx Sud, Fondation d’Auteuil aux Aubiers, People
and Baby à Ravesie… le Maire de Bordeaux systématise le recours au privé pour
la gestion déléguée (DSP) des nouvelles crèches de la ville.

Lundi lors du Conseil municipal, c’est la même procédure qui
a conduit la majorité municipale à confier à People and Baby la future crèche
des Berges du Lac dans le quartier GINKO.

Voici mon intervention :

« Vous justifiez, Madame l’adjointe, le recours à la
délégation de service public en évoquant le  « besoin de diversification » des
acteurs de la petite enfance. Cet argument est pour le moins spécieux.

On ne gère pas la petite enfance comme un
parking ou une patinoire !

La petite enfance est une chose trop sérieuse pour être
confiée au privé, donc au marché ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit. On
observe une recrudescence des appétits de sociétés privées dans ce secteur, il
est vrai, très lucratif. Lucratif, parce que, et c’est heureux, pour nos
enfants, on ne compte pas : CAF et collectivités financent en partie et
les parents paient… de plus en plus cher d’ailleurs !

La société People and Baby a dix d’existence et se targue d’avoir
multiplié par dix son chiffre d’affaire grâce à ses 150 établissements en France.
Fait rare dans ce milieu professionnel, elle a essuyé plusieurs conflits
sociaux, preuve d’une considération limitée des droits des personnels.

Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on
reconnait efficace en interne à la Ville? Le service public municipal a
les compétences et une solide expérience grâce à un personnel qualifié protégé
par un statut. C’est dans cette direction que nous aurons les meilleures
garanties de service public !  Vote contre. »